09 décembre 2022

Audrey-Anne Gauthier - aagauthier@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Jean-François LeBlanc - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Richard Séguin est une icône de la musique francophone québécoise et cumule plus de 30 ans de scène.

Richard Séguin roule sa bosse depuis plus de 30 ans. Alors que cinq ans se sont écoulés depuis sa dernière tournée, le grand Séguin revient en force afin de présenter au public le fruit de son travail des dernières années, son album « Les liens les lieux » qu’il a réalisé tout au long de la période pandémique, dans sa cabane dans le bois où il réside à Saint-Venant-de-Pâquette. Un album qui lui aura pris 3 ans à produire, une force tranquille, un album à la fois très intime et engagé. Avec une tournée de plus 80 spectacles, il sera de passage en région avec un plaisir palpable de retrouver cette proximité avec ses fidèles spectateurs.

« De plus en plus, ce qu’il reste de plus vrai dans notre métier, c’est la rencontre avec le monde et la vérité que l’on peut retrouver sur scène. Autrement, l’industrie du disque s’est effondrée et on n’a pas d’emprise sur nos diffusions. Ce qu’il nous reste, pas juste pour moi, mais pour toutes les générations d’artistes, c’est justement cette rencontre avec le public. Dans ce sens, on rejoint vraiment le même espace que les troubadours pouvaient faire au Moyen-Âge en se promenant de villages en villages », explique M. Séguin en éclatant de rire.  

« Les liens les lieux »  

Pour ce 13e album en carrière, Richard Séguin chante le territoire, les relations et les humains qui l’ont construit, qui le protège et évoque également à travers des histoires plus intimes, la mémoire de ses parents. Un album tout en délicatesse et en poésie, juste à temps pour la grande saison froide, où tout ralentit.

« La réception de l’album a été bonne et je suis bien content. J’ai vécu la pandémie de façon très très introspective alors c’est un peu ça qui s’est manifesté sur l’album. C’est aussi la rencontre avec des poètes qui m’ont offert leurs textes, dont Hélène Dorion et Hugo Latulippe. Tout ça s’est fait de façon bien organique et pas compliqué. C’est comme si nous étions en terrain connu. Ce sont des sensibilités qui résonnaient bien avec les miennes. Donc tout cet album-là s’est fait de façon très harmonieuse. »

Loin des grands studios d’enregistrement montréalais, bien ancré sur son territoire en forêt, une douceur émane de la musique. « Il y a une douceur et une certaine proximité, une intimité qui s’installe. Il n’y a pas de cassure entre ma création et le studio. Tout est au même endroit. Le fait de ne pas être à Montréal pour enregistrer me permet d’être constamment en relation avec mon environnement. C’est bon ça, pour la création! » 

Retrouver la scène en gang

Richard Séguin prendra place sur scène accompagné de 3 acolytes ; Simon Godin son directeur musical l’accompagne depuis plus de 15 ans, Alexis Martin à la batterie et Raphaël D’Amours à la guitare, au chant et autres instruments. Le public aura également droit à un décor impressionnant. « Il y a toujours un décor. Je privilégie beaucoup beaucoup l’aspect de la projection parce que je fais de la gravure. Donc à partir de mes gravures, on invente d’autres partitions pour l’illustration des chansons. C’est vraiment beau! », précise-t-il.

Richard Séguin tient à souligner que le spectacle s’est construit autour de chansons qu’il a puisées dans son vaste répertoire. « Je n’ai pas ben ben le choix! souligne M. Séguin, en riant encore une fois. Mais je ne dévoile pas toutes les surprises. Il y aura au moins 5 pièces aussi du dernier album. » 

Richard Séguin vous attend avec plaisir et a bien hâte de retrouver le public de la région avec qui il entretient une relation particulière depuis toutes ces années. Des billets sont encore disponibles pour les deux spectacles.